Ces personnes qui rebondissent (très) vite après une rupture amoureuse 💘

C

N’avez-vous jamais croisé des amis qui se font larguer soudainement et retrouvent pourtant quelqu’un la semaine suivante, illico presto? Vous les avez peut-être enviés secrètement, vous qui collectionnez les rencards foireux et les longs mois de solitude cafardeux, à vous demander si vous allez finir seul(e) avec Milky Way, votre chat bien-aimé.

A contrario, connaissez-vous des personnes qui sont prêtes à se jeter sur tout ce qui bouge, comme frétillant d’une envie si forte qu’elles en paraissent presque désespérées?

Moi si. Le point commun entre les deux ? On peut les comparer à des coquillages.

Pourquoi coquillage ? Je m’explique.


Je me suis toujours interrogée sur la facilité de certains à pouvoir rebondir très rapidement après une rupture ultra-violente. J’ai essayé d’analyser les causes psychologiques qui pouvaient expliquer une telle aisance : chance ? Destin ? Cupidon qui est passé par là et a tiré sa fléchette enchantée ? A part des explications irrationnelles précitées, rien d’autre ne me vient en tête tandis que d’autres amis bataillent pendant des mois, voire des années pour rencontrer quelqu’un de « potable ».

Exemple 1. Un ami d’une amie se fait larguer par sa fiancée du jour au lendemain, brutalement, sans crier gare. Grosse claque à encaisser après plusieurs années de relation et une demande en mariage acceptée six ou sept mois auparavant.
Le lendemain, il s’inscrit sur Adopteunmec, discute avec une fille chouette. Deux jours après, ils se rencontrent et… La magie opère. Coup de cœur mutuel, le voilà reparti sur les rails du bonheur enamouré.
Ma réaction : whaaaat?!? Comment est-ce possible alors que tant de mes ami(e)s galèrent à faire une rencontre prometteuse que ce soit sur Happn, sur Tinder, et une nana par ci, une par là, une au groupe de course à pied… Avec des verdicts mitigés, des fins de non-recevoir suite à un coup de cœur, des « ouais je sais pas, il était bien mais pas d’attirance.. »

Même exemple venant d’une copine d’une amie, qui a subi l’annulation de son mariage à deux semaines du jour J car son mec la trompait et a réussi l’exploit fou de se re-caser deux semaines après  la date de l’union avorté, suite à un rendez-vous avec un unique type de Tinder (par unique, j’entends le premier). Juste improbable ! Pour la petite histoire, ils se marient cet été. Sans annulation cette fois-ci.
Cet exemple, je l’ai entendu plusieurs fois et il a toujours généré une incompréhension totale. 

Exemple 2. Un ami est célibataire depuis plusieurs années. Cette situation lui pèse, d’autant plus qu’il multiplie les rencards pour espérer trouver quelqu’un. A chaque fille rencontrée, ça se passe bien mais il n’a pas le « truc » et n’est pas totalement convaincu. Pourtant, les rendez-vous se multiplient. 10, 20, 30. Parmi toutes ces filles, pourquoi n’y en a t-il pas une qui lui convienne ? Il n’est pourtant pas plus difficile que quelqu’un d’autre, et ses critères sont plutôt classiques, les mêmes que pour l’exemple 1: sympathie, humour, un poil sportive / aventurière et curieuse / ouverte d’esprit. Normal, somme toute.

Pourquoi ?

Est-ce que les protagonistes de l’exemple numéro 1 ont eu un énorme coup de chance ? D’ailleurs, comment peut-on se faire larguer, être anéanti(e) car sincèrement amoureux(se) mais trouver la force de se créer un profil sur une app, et pire, de démarrer une nouvelle relation avec tous les efforts que cela demande ? Quand on aime quelqu’un on l’aime, n’est-ce pas, et l’amour ne disparaît pas du jour au lendemain, même lorsqu’on est largué. Humainement, il me semble que c’est juste… impossible. On appuie pas sur un bouton « C’est fini, passe à autre chose », dès lors qu’on se fait larguer. Nous ne sommes pas des robots.

Ça m’a tellement scotchée que j’ai décidé d’y réfléchir afin de trouver une explication rationnelle.

Ma théorie : l’état de nécessité émotionnel.
Késako?

J’ai donc observé tous les exemples similaires autour de moi, dont certaines copines, et j’ai soulevé la théorie suivante : lorsqu’on se trouve en état de nécessité, c’est-à-dire, choc émotionnel difficile à encaisser, notamment la rupture brutale, on est dans un état de vulnérabilité = trop d’amour à donner + objet de désir qui est parti sans crier gare et ne demande qu’à être remplacé rapidement.
Tout ça pour ne pas faire face à la vacuité cruelle de la solitude, à la douleur terrible du rejet.

Le sujet va donc projeter ce trop plein d’amour en urgence, sur la première personne consentante qui « fera l’affaire » (ce n’est pas péjoratif, cette personne peut être très bien), j’entends, qui, rationnellement correspond aux critères de minimum vital et occulter le reste (défauts, barrières habituellement rédhibitoires etc).
Comme un processus de remplacement dans une société qui prône la consommation à outrance. En une phrase : mon amour est parti et m’a laissé, je vais le remplacer rapidement pour ne pas passer par la phase de vide qui consisterait à ouvrir les yeux sur ma rupture et devoir souffrir l’absence de l’autre. Cette projection pour moi est inconsciente: le sujet a vraiment l’impression de tomber amoureux, il en est convaincu. A mon sens, il tombe amoureux grâce à un processus psychologique / chimique 🧠 : c’est le cerveau qui envoie les hormones de bonheur pour protéger le sujet de sa propre peine, comme dans les épisodes de déni de réalité par exemple. Comme ça, le sujet retrouve très vite le confort de la relation amoureuse, mais avec une autre personne. Qu’importe, le but d’occulter la peine, trop grande et trop dure à accepter, est atteint avec brio. A mes yeux, ça s’apparente un peu à un report de l’amour porté à l’ancien conjoint sur le nouveau partenaire. Et ça marche !

Ces personnes-là sont un peu comme des coquillages. La mer est déchaînée, elles ne veulent pas être ballotées par les flots, alors elles s’accrochent au premier rocher pour éviter de couler au fond de la mer.

Et de nos jours, cette projection sur une potentielle autre personne peut être faite vite et efficacement grâce aux applications. Un peu comme un supermarché : mon mec / ma meuf s’est barré(e), je peux le / la remplacer vite en cliquant sur une app. C’est glauque dit comme ça mais tout est totalement inconscient, à mon sens.

Ce qui explique pourquoi les personnes qui sont célibataires depuis longtemps galèrent plus : l’état de nécessité directement dû au manque de l’autre, parti brutalement n’est pas présent, donc le cerveau ne peut pas être biaisé en mode « si si, cette personne me plaît ». Par conséquent, la personne est plus difficile, plus circonspecte, plus détachée ce qui implique une difficulté à se projeter dans une nouvelle relation.

Mon exemple

J’ai été célibataire pendant plusieurs années suite à une rupture, personne ne me plaisait vraiment ou ce scénario se produisant rarement (Cas de l’exemple 2.). J’ai ensuite trouvé quelqu’un avec qui je suis restée deux mois. La relation fut courte mais très intense. Suite à ça, j’ai eu l’impression d’être affamée, un vrai petit coquillage brutalement arraché de son rocher. Je voulais trouver quelqu’un car j’avais BESOIN de ressentir à nouveau les vertiges de la passion, comme une junkie du frisson amoureux. Pendant cette période de ma vie peu glorieuse, j’étais prête à « baisser mes critères », un peu inconsciemment, et j’avais le sentiment que n’importe quel mec potable me plaisait. En d’autres termes, presque chaque mec rencontré me convenait, même ceux qui n’étaient habituellement pas mon style. Et, très inspirée, je leur trouvais des qualités insoupçonnables.

Comme ça n’a pas marché avec le premier (rocher) venu, le temps a passé, et je suis devenue, non plus un coquillage affamé suite à une rupture brutale (Cas de l’exemple 1.) mais « needy ». Or, la personne « needy » en amour, ou dépendante est très répulsive, on la fuit car elle a l’air prête à sauter sur tout ce qui bouge (Exemple bien connu de la meuf désespérée prête à tout pour se caser / marier / bébé avec le premier venu, même bas de gamme, qui tient déjà entre ses mains, un lasso à lancer habilement pour emprisonner un mâle). Est-ce que mon cerveau me jouait des tours sur ces attirances fortuites ? C’est ce que j’ai conclu suite à auto-analyse. Heureusement pour moi, cette période a fini par me passer et je me suis recentrée sur moi-même, ce qui m’a permis de développer une relation saine 🦀. Voici quelques exemples de rendez-vous à cette période-là à travers mon personnage Nina, mon alter ego : ça démarre ici.

Il s’agit simplement de mon point de vue, après observation des personnes de mon entourage, mais je ne crois pas vraiment qu’on puisse aimer quelqu’un, sincèrement, se faire larguer, et trouver quelqu’un d’autre avec qui ça colle miraculeusement en quelques jours. À moins qu’on puisse être vraiment désengagé, puisque la génération Y est une génération désengagée, mais ça me semble bien triste. Mais si ça marche vraiment pour certains et que l’issue est heureuse, alors tant mieux, c’est le principal, n’est-ce pas? Ce qui me peine, c’est que certains de mes amis galèrent et se comparent à ces personnes en geignant « Mais comment eux peuvent trouver si vite et moi non? ». J’ai envie de leur dire « Ne vous faites pas de bile, c’est juste l’état psychologique qui diffère » 🐚.

Ceci est ma théorie, à mon échelle d’amateur et je crois que bon nombre de personnes ne seront pas d’accord. N’hésitez pas à contre-argumenter : les débats sont ouverts!

20 commentaires

  • « A mon sens, il tombe amoureux grâce à un processus psychologique 🧠 : c’est le cerveau qui envoie les hormones de bonheur pour protéger le sujet de sa propre peine »

    Plus chimique que psycho en fait, et même, je ne suis pas convaincu. La dopamine régit le système de récompense, et en cas de rupture, je vois mal comment cette région du cerveau pourrait être activée de quelque manière que ce soit. Tu suggères la dénégation comme processus qu’aurait un cœur brisé pour l’aider à passer à autre chose, je pense que c’est bcp plus simple.

    Point de projection dans ma théorie : D’une, je pense que ça dépend de la psychologie de la personne. Certains sombreront après une rupture, d’autres voudront battre le fer tant qu’il est encore chaud. Comme devant un recruteur, je pense qu’on est plus intéressant alors qu’on cherche un emploi depuis 1 mois que depuis plusieurs années. De plus, même si tu aimes ton ex, ben c’est fini, tu veux faire quoi ? Elle ne reviendra pas. Tu ne vas pas te faire souffrir éternellement ! Quoi de mieux pour ne pas se remettre en question et se trouver bêtement moche que de garder l’esprit occupé, fut-ce sur une application qui relie les gens entre eux. Ce n’est pas être needy que d’aller vers autrui pour passer à autre chose. La dépendance affective, c’est envoyer 500 textos en 1 semaine à son ex alors qu’il ne veut plus entendre parler de toi.

    De plus, je suis persuadé qu’il est possible d’aimer plusieurs personnes d’un amour différent, et passer de l’une à l’autre encore plus facilement qu’on change d’humeur, pourquoi pas après s’être fait larguer ? Ça serait quand même plus sympa de faire la connaissance de quelqu’un de nouveau dans ta vie, si l’occasion se présente, que de broyer du noir. Tu auras le souvenir d’avoir aimé ton ex, il sera juste moins envahissant dans ton quotidien. On ne compte plus le nombre d’infirmières prêtent à panser les plaies béantes d’un soldat récemment tombé au combat, il doit bien y en avoir quelques-unes sur Tinder. Puis, plus on reste longtemps célibataire, moins on croit en l’amour.

    Enfin, je voulais à mon tour rebondir sur un point en particulier, je te cite :
    « Le sujet va donc projeter ce trop plein d’amour en urgence, sur la première personne consentante qui « fera l’affaire » »
    Avant tu écrivais ça :
     » Juste improbable ! Pour la petite histoire, ils se marient cet été. Sans annulation cette fois-ci. »

    Je trouve la formulation de la première phrase assez peu respectueuse pour le couple que cela pourrait former, et puisqu’il s’est justement formé, et qu’ils vont se marier cet été, n’as-tu pas l’impression de te contredire ? On ne se marie pas avec le premier venu, mais si tel est le cas, le hasard a bien fait les choses, c’est tout. L’amour, c’est un état d’esprit, suffit d’être sur la même longueur d’onde et faire la bonne rencontre au bon moment, tu ne crois pas ? Improbable mais pas impossible.

    « Il s’agit simplement de mon point de vue, après observation des personnes de mon entourage, mais je ne crois pas vraiment qu’on puisse aimer quelqu’un, sincèrement, se faire larguer, et trouver quelqu’un d’autre avec qui ça colle miraculeusement en quelques jours »

    Ben non seulement tu en donnes l’exemple mais j’ai vu mon frère le faire, en l’espace de 2 jours. Son ex était verte, alors que c’est elle qui l’a largué ! ^^ Elle disait qu’il ne l’a jamais aimée… elle était juste mauvaise perdante à son propre jeu. Je pense que ce phénomène est en fait bcp plus répandu que tu ne le penses, sinon, pourquoi ou comment certaines personnes ont plusieurs relations en même temps, tromperie, poly-amour, trouble de la personnalité multiple ?

    Le mot de la fin :
    « Mais comment eux peuvent trouver si vite et moi non? »

    Citons Calimero : « C’est vraiment trop injuste ! » 😀

    • Hello ! Merci pour ton commentaire !

      Ça fait plaisir de voir que le sujet porte à débat.

      Je vais donc contre-argumenter car je suis pas d’accord avec certains points.

      D’abord, quand tu dis  » De plus, même si tu aimes ton ex, ben c’est fini, tu veux faire quoi ? Elle ne reviendra pas. Tu ne vas pas te faire souffrir éternellement ! Quoi de mieux pour ne pas se remettre en question et se trouver bêtement moche que de garder l’esprit occupé, fut-ce sur une application qui relie les gens entre eux. Ce n’est pas être needy que d’aller vers autrui pour passer à autre chose. »
      Ma réponse : oui mais si c’était aussi simple que ça, ça se saurait! On ne décide pas de ne plus aimer quelqu’un du jour au lendemain car… nous ne sommes pas des robots!
      Nos émotions ne peuvent pas être rationnelles et diminuer dès lors qu’on se dit que ça ne vaut pas le coup.
      Dans ce cas, dès lors que mon copain me largue, je vais appuyer sur le bouton « Ca ne sert à rien de continuer à aimer ton ex » et pouf le lendemain, je ne l’aimerai plus.
      Ou alors, mon boulot me déprime, je vais appuyer sur le bouton « inutile de te contrarier pour un boulot qui se termine bientôt ».
      Pire encore, ma cousine décède, j’appuie sur le bouton « Elle est morte de toute façon, je ne la reverrai pas, c’est triste mais autant passer à autre chose », ainsi je n’aurais pas à faire un deuil long et douloureux. Je te l’accorde, ce serait génial si ça fonctionnait comme ça. Personne n’aurait peur d’aimer, de tomber amoureux, tout serait facile. Mais… nous ne sommes pas des robots. Et c’est là que pour moi, c’est impossible de passer à autre chose deux jours après, sauf si, en réalité, tu n’étais pas sincèrement amoureux, ce qui est possible.
      Là, tu vas peut-être contre-argumenter et me dire « Oui mais on tombe pas forcément amoureux, on essaye juste d’aller vers les autres », oui et dans ce cas, ça s’appelle une relation pansement, et 3 fois sur 4 ça se finit mal car la personne qui est utilisée comme pansement finit par se faire larguer quand l’autre va mieux. Et je trouve pas ça cool pour elle.

      Ensuite, oui on peut très bien prendre la première personne qui fait l’affaire comme pansement, et finalement tomber amoureux de cette personne. Moi-même, il y a quelques années, j’avais eu une déception amoureuse, pour passer à autre chose, je me suis maquée avec un mec qui me plaisait moyennement mais je me disais que ça me changerait les idées. Au final, je me suis attachée à lui et ça a duré des années. Donc oui ça peut quand même marcher.

      Sur ton paragraphe sur le fait d’aimer plusieurs personnes à la fois, moi je ne suis pas d’accord mais c’est mon point de vue. On aime une personne. On peut désirer plusieurs personnes. On peut avoir des crushs sur plusieurs personnes à la fois. Mais pour moi, c’est pas de l’amour. Si on aime une personne, puis qu’on se met à aimer une autre, c’est qu’on aime plus tant que ça la personne qu’on aimait initialement. Je ne crois pas du tout au polyamour mais ça ne tient qu’à moi. Polydésir oui, polyamour non.

      Sur ce paragraphe:  » Je trouve la formulation de la première phrase assez peu respectueuse pour le couple que cela pourrait former, et puisqu’il s’est justement formé, et qu’ils vont se marier cet été, n’as-tu pas l’impression de te contredire ? On ne se marie pas avec le premier venu, mais si tel est le cas, le hasard a bien fait les choses, c’est tout. L’amour, c’est un état d’esprit, suffit d’être sur la même longueur d’onde et faire la bonne rencontre au bon moment, tu ne crois pas ? Improbable mais pas impossible »

      Bah oui, tant mieux pour eux, comme j’ai dit, c’est possible puisque j’ai pris un mec pour pansement et on est resté des années ensemble. C’est possible de tomber amoureux avec le temps et c’est probablement ce qui s’est passé. Maintenant je maintiens ma théorie qu’initialement, la fille était un coquillage qui n’a pas voulu faire face à sa souffrance et s’est donc décidé à tenter sa chance avec le premier homme rencontré qui « faisait l’affaire ». C’est pas forcément négatif dire « faire l »affaire », ca veut dire qui est bien sur des critères objectifs et n’a rien de rédhibitoire.

      Et pour conclure, je trouve ça assez malsain d’avoir besoin de quelqu’un d’autre pour vivre. Ceci dit, je retrouve assez fréquemment ce schéma chez les gens qui ne sont jamais seuls. C a d j’appelle ça les « Tarzan », ils passent de mec en mec, comme de branche en branche, ou de meuf en meuf et ne sont jamais jamais jamais célibataires. Chacun fait ce qu’il veut, mais cet article c’est mon avis, et je pense pas que ce soit très « sage » de ne pas savoir vivre seul(e). Et c’est être needy pour moi d’avoir besoin à tout prix de quelqu’un d’autre pour vivre. Après une rupture, surtout quand tu t’es fait largué, comment peux-tu tirer parti de ton expérience négative, faire le point si tu prends pas le temps de t’interroger une seconde ? Comment peux-tu savoir ce qui n’a pas marché, et comprendre la rupture (et ne pas reproduire une relation comme cela) si tu ne t’interroges pas en prenant du temps seul? Comment veux-tu savoir qui tu es vraiment / ce que tu aimes / ce qui est important pour toi chez l’autre / quelle genre de personnes te conviendrait si tu ne prends jamais de temps seul? Si tu te façonnes sans arrêt avec une autre personne (parce que oui, ne le nions pas, on se façonne aussi avec notre +1, au fil du temps) ? Voilà pourquoi je trouve que ce n’est pas « sage », « wise » j’aurais même envie d’utiliser le terme anglais plus fort.

      Enfin, mon dernier argument est l’argument « anti société de consommation dans les relations », je vois pas comment tu peux « tomber amoureux » de quelqu’un d’autre alors que tu étais en passe de jurer fidélité dans la joie comme dans la peine et bla bla bla. Il y a un côté totalement paradoxal avec le mariage. Comment le mec peut se dire qu’il voulait épouser sa copine, que c’était la femme de sa vie, puis switcher si vite? Ça me pose véritablement un problème de sincérité. Ce problème de sincérité ressurgit dans beaucoup de mes interrogations sur les relations sentimentales et la génération Y.

      Enfin, pour l’exemple de ton frère, je maintiens mon point de vue. soit, en effet, il ne l’aimait pas tant que ça, soit il faut qu’il se pose la question de « la vengeance inconsciente » à savoir quand on se fait quitter, on va vite vouloir voir si on plaît à quelqu’un d’autre, voire trouver quelqu’un avant son ex, juste pour lui faire un pied de nez. Tout ça peut aussi être inconscient.

      Et non, ce n’est pas un Caliméro, là c’est toit qui est condescendant. J’ai jamais été une « Jane » (cf théorie Tarzan) à part dans la période peu glorieuse que j’évoque et encore. Je suis plutôt adepte des longues périodes de célibat et je suis du genre difficile en temps normal. Mais j’ai aujourd’hui une relation saine, qui se passe bien et je pense que c’est parce que j’ai pris du temps seule pour savoir qui je suis, et je n’ai pas sauté de relation en relation en reproduisant les mêmes erreurs.

      • Comparaison n’est pas raison. On ne se sent même pas pareil après avoir été licencié, perdu un proche décédé ou tous les autres exemples que tu donnes.
        C’est notre culture Occidentale qui nous fait voir la vie ainsi. Ce n’est pas parce que le poly-amour y est si mal perçu ou si peu présent dans nos sociétés que ce n’est pas possible ailleurs. Regarde certains pays d’Afrique ou c’est la norme. Honnêtement, je ne vois pas comment cela te semble si improbable… Moi tu vois, ce qui me semble impossible, c’est d’avoir une attirance physique pour un animal, et pourtant ça existe. Mais bon, on ne sera pas d’accord sur cette question (du poly amour)

        Après une rupture, surtout quand tu t’es fait largué, comment peux-tu tirer parti de ton expérience négative, faire le point si tu prends pas le temps de t’interroger une seconde ?
        Certes, mais là c’est plus une question de personnalité que de temps laissé à soi-même. J’ai vu des potes rester toujours aussi cons peu importe le temps qu’ils avaient pour se remettre en question.

        Et pour conclure, je trouve ça assez malsain d’avoir besoin de quelqu’un d’autre pour vivre.
        Là on est d’accord. Malsain est un peu fort mais oui, tu as raison.

        Et non, ce n’est pas un Caliméro, là c’est toit qui est condescendant. J’ai jamais été une « Jane »
        Tu parles de toi ? J’ai pas dit que ton pote était Caliméro, mais se morfondre dans des questionnements tels que pourquoi lui et pas moi ou pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ne mènent à rien. C’est comme ça, un point c’est tout. Si tu peux travailler dessus, fais-le (je parle de manière générale), sinon, dis-toi qu’on n’est pas né sous la même étoile. Je ne sais pas comment ton pote aurait réagi à mon commentaire, mais s’il l’avait mal pris, je lui aurais conseillé d’être plus fort psychologiquement et moins susceptible s’il compte réussir dans ce qu’il entreprendra. La vie est putain de difficile, il est impossible de se protéger de plus de 7 milliards d’être humains et se comparer aux autres n’est qu’une perte de temps.

        • Hahaha tu as déjà vu le documentaire vidéo de Vice sur la zoophilie? C’était franchement très étrange !
          Je pensais que tu parlais de moi pour Caliméro. C’est vrai qu’il ne faut pas se comparer aux autres, dans aucun domaine de la vie mais c’est difficile car on est un peu dans une société de performance où tout doit toujours être linéaire et parfait.
          Et je trouve que vers 25-30 ans, il y a les diktats de la société qui nous écrasent un peu. Genre si t’es célibataire passé trente ans et que tu es une nana, ta situation est « triste », et ainsi de suite…

          Après, j’ai plutôt écrit cet article parce que c’est un sujet qui m’intéresse, et que ça fait l’objet de bien des débats parmi mes amies qui enchainent les mecs versus celles qui restent longtemps célibataires et/ou ne rencontrent personne (j’étais plutôt dans ce cas-ci).

          • Non je ne l’ai pas vu ce docu et en vrai, je ne suis pas assez curieux pour découvrir les arguments de ces tarés. ^^’ I pass

            « C’est vrai qu’il ne faut pas se comparer aux autres, dans aucun domaine de la vie mais c’est difficile car on est un peu dans une société de performance où tout doit toujours être linéaire et parfait.
            Et je trouve que vers 25-30 ans, il y a les diktats de la société qui nous écrasent un peu »

            Tu es surtout dans ta tête plus que dans la société et c’est toi qui crée le monde dans lequel tu veux vivre. Nous vivons dans la même société toi et moi et nous n’en avons pourtant pas la même perception. Je ne me sens écrasé par aucun diktat, quel qu’il soit, non pas parce que je suis un homme et non une femme, mais parce que je me fiche éperdument de ce qu’autrui attend de moi.

            Ces putains de timelines de merde comme quoi tu dois avoir accompli tel truc avant tel âge, c’est comme ta grand-mère qui te dit que jouer au football, c’est réservé aux garçons, c’est un foutu mème auquel seuls les plus faibles mentalement cèdent ! En vrai, personne ne prend ça au sérieux. Osef du mec qui a 30 ans est tjrs puceau ou de la nana pas mariée passé la trentaine (exception faite de celui qui encule une chèvre, dans cas, c’est bon d’être critique à son endroit).

            Le problème, c’est la personne avec elle-même et comment elle gère et tente de résoudre ce dit problème (de soumission à un prétendu diktat dont tout le monde se fout). Même si de mon point de vue, il serait plus simple et sain de se sortir de la tête qu’il faut être comme la société veut qu’on soit plutôt que de vivre en harmonie avec soi-même, au lieu de s’inventer des problèmes qui, de base, ne sont pas les nôtres…

            Le seul truc qui compte en vérité, ce n’est pas tant d’être accompli que d’avoir le moins de regrets possible au moment de pousser son dernier soupir. C’est un long hors sujet mais j’avais envie de te le dire, te sens pas obligée de répondre.
            Pour me faire pardonner ce hs, si tu veux te marrer : https://www.youtube.com/watch?v=C4Uc-cztsJo

            o/

  • Ce n’est plus la petite Hanna que j’ai connu rue du Général Alaurent…lol
    Plus sérieusement, je te dis tout simplement un grand bravo! J’adore lire, c’est presque une passion et j’ai eu l’occasion de lire quelques textes dont tu es l’auteur et, malgré que ce ne soit pas le genre de lecture que j’affectionne, si j’ai accroché à chaque fois dans tes récits c’est par ta façon d’écrire (présentation, les questions que tu te posent, exemples, arguments…), c’est clair, précis, compréhensible pour tous et le fait que tu rappelles clairement qu’il s’agit de ton avis et non d’une généralité, je trouve ça super car tu assumes ce que tu racontes! (certains devraient prendre un peu exemple et assumer…lol)
    Concernant ce texte, je suis d’accord avec toi, ayant vécu une rupture très douloureuse, je suis passé par ces phases dont tu parles sauf que j’en avais pas conscience et en te lisant j’ai réalisé que c’était exactement ça que je vivais! bon moi j’ai trouvé personne après 2 semaines de séparation…lol mais c’est vrai que j’ai cherché via les sites de rencontre ou réseaux sociaux car j’étais persuadé de pouvoir combler ce manque affreux si je trouvais quelqu’un rapidement!!! J’aurais certainement réussi à me convaincre que j’étais de nouveau amoureux ce qui aurait été faux je pense…
    Bon j’arrête là sinon je vais écrire un roman!
    Encore toutes mes félicitations pour ton travail et continue! Ne lâche rien car tu as du talent!!!
    Tony, ancien voisin d’en face (2e garçon)…mdr

    • Tony, merci beaucoup pour ton message!
      Tu ne peux pas imaginer à quel point ça me fait plaisir et m’encourage! D’autant plus que je prends moi-même énormément de plaisir à écrire ce genre d’articles alors si les gens apprécient, je suis plus que ravie.
      Quand tu dis:
      « mais c’est vrai que j’ai cherché via les sites de rencontre ou réseaux sociaux car j’étais persuadé de pouvoir combler ce manque affreux si je trouvais quelqu’un rapidement!!! J’aurais certainement réussi à me convaincre que j’étais de nouveau amoureux ce qui aurait été faux je pense… » C’est exactement ça dont je parle, « combler le manque » tu as très bien résumé les choses.
      N’hésite pas à écrire un roman, ça m’intéresse d’avoir la vie et les expériences des autres 🙂
      Et s’il y a des sujets dans la même veine qui t’intéressent, n’hésite pas à me les suggérer
      Enfin, si tu veux recevoir une petite alerte quand j’écris un nouvel article, tu peux t’abonner 🙂
      Merci encore !

  • Coucou ! tout d’abord, j’adore ton texte et ta façon d’écrire. Ça ne pouvais pas mieux résumer ce que je pense aussi a ce sujet. Il m’est arrivé d’être le coquillage mais avec moins de chance que celle de ton texte. Puis finalement après une rupture douloureuse, j’ai pris le temps où je suis resté seule des années et j’étais bien. Je voulais pas retomber sur « n’importe qui » mais malgré cela , je me suis retrouvé dans le rôle du rocher malgré moi, l’homme qui aime encore son ex mais qui cherche désespérément à l’oublier « avec moi » en faisant croire qu’il m’aime, à essayer de se persuader lui même. Je ne sais pas si finalement il m’a vraiment aimé sincèrement ou si j’étais juste pour lui la personne qui comblait son vide ou du moins qui « essayais ». 8 jours après notre séparation, il etait deja sur des app de rencontre prêt a payer divers abonnement pour me remplacer. Donc est ce qu’il m’aimait vraiment pour vouloir me remplacer si vite…je ne sais pas. Mais je sais qu’il a dit un jour a une amie qu’il préférerait être avec une personne qu’il n’aime pas plutôt que d’être seul…
    En ce qui me concerne, je n’arrive pas à m’imaginer avec un autre tout de suite. Je n’en ai pas envie. Je me suis inscrite sur une app aussi mais ça ne va pas plus loin que le dialogue. Je suis plus au bord du gouffre qu’a la recherche d’un autre homme.
    Comme dit dans les commentaires, oui c’est fini donc autant passer à autre chose..mais encore faudrait-il y arriver, comme tu dis on est pas des robots et ça ne se commande pas malheureusement.

    • Bonjour Mia ! Pardonne-moi de ma réponse tardive 🙂
      Merci beaucoup pour ton commentaire. Tu sais, moi aussi j’ai été un coquillage en manque et je sautais directement sur les applis pour remplacer le précédent.
      Je pense vraiment que ce qui pousse les gens à agir ainsi c’est la facilité de consommation que permet le monde moderne : si on avait pas d’applications, on serait obligé de prendre notre mal en patience et d’attendre que la douleur s’amenuise au lieu de la remplacer. Effectivement, la situation que tu décris lorsque tu étais le rocher est très classique hélas : tu fais office de pansement. Mais c’est d’autant plus douloureux lorsque l’homme s’auto-persuade qu’il t’aime vraiment.C’est une bonne question de se demander si on aime vraiment l’autre ou si on aime le fait d’être avec quelqu’un.
      Est-ce que cette séparation est récente ? Quand tu dis au bord du gouffre, j’imagine que c’est la situation de rupture qui te pèse aujourd’hui ? Courage !
      J’ai aussi été dans ce cas-là et mes conseils sont bidons mais ils marchent: accepter d’être triste et de pleurer, de regarder des films tristes, ne pas se forcer à revoir des hommes, prendre soin de soi, se demander qui on est et ce qu’on aime et essayer de tester de nouvelles activités, passer du temps avec ses amis.

      • Hello,
        Je suis actuellement complétement en recherche de réponse. Mon mari vient de m’annoncer vouloir divorcer a cause d’une infidelité. Oui vous me direz c’est de ma faute. Mais on ne communiquait plus… histoire classique. Depuis je suis au plus mal je cherche partout des réponses. Mais impossible pour moi de le remplacer pour le moment. Je l’aime oui alors pourquoi avoir fait ça. Je ne sais pas pour me sentir désirable peut-être pour avoir de l’écoute. Et maintenant que je suis « célibataire » pourquoi ne pas en profiter alors? La rupture me fait prendre conscience de mes erreurs et de mon amour pour lui. Alors oui on se dit pourquoi pas rencontrer d’autres personnes oublier puisque c’est facile. Mais non je ne peux pas je suis seule et pourtant maintenant je ne le veux plus.
        On n’est pas des robots en effet et même si on fait des erreurs que l’on cause la rupture on ne veut pas remplacer celui que l’on aime dans les 2 jours. Donc pour moi si on remplace vite c’est que l’amour n’était pas ou plus . Voila c’est juste mon avis.

        • Je suis désolée pour vous Ludivine. Hélas, je comprends très bien l’adage qui illustre le fait qu’on réalise ce que l’on a perdu une fois une fois la perte réalisée. Il y a énormément de raisons pour lesquelles on peut en venir à tromper la personne qu’on aime. On en discutait il y a quelques jours avec une de ces amies, et nous avons abouti au constat que l’on trompe pas parce qu’on aime plus l’autre mais simplement pour le frisson de la nouveauté et de la passion.

  • Bonjour,
    Je me suis faite quitter il y a 3 mois et je me posais exactement la même question que vous. Je cherche sur le net et tombe sur votre article ! J’ai une très bonne amie qui ne sait pas rester seule (qui s’attache trop au rocher ? Haha) et moi qui suis pour l’instant incapable d’aller sur un site de rencontre. Les jours sont des combats à mener (même si le terme est fort je l’utilise, les ruptures sont souvent sous estimées à mon avis…) et je mets bcp de temps à « desaimer » mon ex.
    N’ayant plus aucun contact (je l’ai souhaité) avec je suis parfois dans une sorte de comparaison en me demandant si lui de son côté dit à une autre les mêmes mots qu’il me disait avant ou qui sera le premier à se caser à nouveau..Sorte de vases communicants même séparés. « Qui s’en sortira la plus vite? »…Mais je prends sur moi et je fais pleins de choses pour m’aider à me concentrer sur ma personne.
    Je suis 100% d’accord avec votre article, et je reste dans la perplexité à me dire mais comment ils/elles font ? Il y a un très bon sketch de Golden moustache sur ça (YouTube le titre est « j’aime plus » il me semble…) . J’ai des exemples ou la nana reste 15 ans avec un mec puis au boulot rencontre un autre homme et paf c’est fini… alors que je mets du temps moi à me reconstruire après une relation de seulement  1 an et demi (et non comme il a été dit dans les commentaires, je n’ai pas le syndrome calimero mais j’ai bien aimé l’exemple avec le fait qu’on soit plus attirant après 1 mois de recherche de travail qu’après 6 mois…)
    Bref merci pour vos mots, et votre questionnement qui ressemble au mien. Oui, ça fait du bien de lire qu’on est pas seule !

  • Merci pour ton article. Il y a tellement de couples malheureux qui restent ensemble par peur d’être seul(e). Moi-même je me sens seule en étant célibataire et je me dis que parfois il faut apprendre à aimer être seule pour aimer ensuite être avec quelqu’un, histoire de ne pas recommencer les mêmes erreurs et éviter de devenir dépendant affectif. Peut-être que dans le premier cas, la personne n’aimait pas tant que ça son ex… pour pouvoir se remettre aussitôt avec quelqu’un. Cela me semble un peu improbable en si peu de temps. J’ai fait cette expérience de me « mettre » avec une personne qui aimait beaucoup son ex, ayant de mon côté fini mon dueil. Un vrai coup de coeur ! Je ne pensais pas que cela me reviendrait comme au collège ! Sauf que… quelques mois avant, il est resté pendant 2 ans environ avec son ex et notre histoire n’a duré qu’une semaine car il pensait encore à elle. Il m’a avoué ne pas vouloir retourner dans une relation et qu’il lui fallait du temps. J’ai trouvé ça plutôt honnête même si vraiment triste. Alors oui, mieux vaut poser les bonnes questions à nos « prétendants » avant de s’engager dans quoique ce soit. Il est préférable de se faire des amis ou des superbes connaissances si on a juste envie d’oublier son ex plutôt que de se mettre en « couple », de faire mal à la personne avec qui on finira finalement par stopper et de lui faire devoir recommencer un deuil. Si seulement les personnes étaient plus claires sur les sites de rencontres, à savoir d’indiquer s’ils ont juste envie de rencontrer des personnes pour sortir de leur douleur ou s’ils souhaitent vraiment rentrer dans une vraie relation. Cela éviterait que la tristesse des uns se déversent sur les autres je pense.

  • Je comprends tout à fait. Je me suis séparé de mon après plusieurs mois de relation et un avortement le 26 juin. Nous nous disputions trop pour avoir un enfant ensemble mais nous étions ensemble. 5 jours plus tard elle était en couple avec un autre et 2 semaines plus tard elle était fiancée et heureuse. J’ai cru être avec un robot. Passer de je veux créer une famille avec toi à j’accepte de t’épouser avec un autre en l’espace d’un mois seulement. Cela m’a semblé de l’ordre de l’inhumain et je n’ai jamais obtenu la moindre explication de sa part.

    • Bonjour Thierry !
      Je suis désolée pour vous, cette situation est difficile…
      2 semaines plus tard fiancée ? Franchement c’est dingue… Je pense sincèrement que certaines personnes font un « report » de leur envie d’amour sur une nouvelle personne, ce qui explique la fulgurance de l’engagement.
      Ne vous sentez pas coupable. Pour moi, elle avait plus envie de partager de l’amour, que ce soit avec vous ou quelqu’un d’autre. Prenez ça comme une preuve d’instabilité. En tout cas, je vous envoie beaucoup de courage ! N’hésitez pas si vous voulez discuter. Je pense que l’exemple du coquillage dans mon article est particulièrement pertinent…

      • Bonjour Hanna
        Merci pour votre texte, il m’apaise quelque peu.
        Je suis ce rocher ce soir…
        J’ai bien connu plusieurs jolis coquillages, mais aujourd’hui, j’ai compris que j’allais à nouveau devoir affronter seul vents et marées.
        Malheureusement encore une fois, les désaccords et les disputes avaient pris le dessus sur notre complicité et sur nos rires mais hélas pas sur l’amour que j’avais pour elle.
        Peu à peu, je l’ai sentie se détacher doucement sans réussir à la retenir pire encore, je pressentais sans en être certain que cet amour qu’elle me portait encore hier était dorénavant voué à un autre rocher qui se trouvait là, à quelques distances de moi.
        Je le connaissais bien lui aussi et lui trouvais même de la sympathie dans la mesure où ma naïveté m’occultait la cruelle réalité.
        Jusqu’à ce soir où la dure vérité ayant enfin éclaté à mes yeux, (ou plus exactement à mes oreilles car elle me l’a avoué au téléphone) laissa seulement place à cette douleur glaciale.
        Ce soir ce coeur qu’elle avait attendrit à force de temps et d’amour s’est brutalement changer en pierre et s’est fendu net.
        J’avais oublié que ça faisait si mal.
        De la ou je suis je devine leur ébat et leur joies, ils contrastent avec ma solitude, avec ma peine aussi. J’aimerais qu’un tsunami m’emmène loin, très loin, dans un désert où sur la lune même n’importent ou pourvu qu’aucun coquillage ne s’approche jamais plus de moi.
        Mais à chaque jour suffit sa peine n’est ce pas?
        Après tout on ne juge pas une personne au nombre de fois où elle tombe mais bien à celui dont elle se relève.
        Alors je souris aux gens, je fais comme si de rien n’était, je fais comme si tout ces mensonges, ces trahisons et ces tromperies me laissait de marbre, comme si j’étais réellement froid et insensible comme un foutu putain de rocher.
        Je vais sourire en silence.
        Ce sourire ce sera mon masque, et je me cacherais derrière pour que quiconque ne puisse déceler ma faiblesse un masque sous un masque puisque c’est la mode sur cette planète étrange.
        Merci d’avoir pris le temps de me lire.
        Je m’appelle Mathias, j’ai 36 ans mais ce soir je suis plus vieux.

  • Je viens de tomber pas tout à fait par hasard sur cet article. Je me retrouve dans cette situation à avoir été quittée la semaine dernière par quelqu’un pas prêt à s’engager après 4mois de relation (on se voyait une fois par semaine, débuts tout doux). Tout allait bien, et moi, après des années de célibat (beaucoup de déménagement, une vie trop instable pour m’engager), je sais que je veux être en couple. Alors forcément, comme tout allait bien avec lui et que je pense sincèrement que le problème vient de son état d’esprit, je suis très déçue. Je commençais vraiment à avoir des sentiments, mais 4mois n’est pas assez long pour qu’on soit réellement rentré dans la vie l’un de l’autre.
    Le lendemain de la rupture, en totale détresse, je décide d’aller me réinscrire sur Tinder, plus pour voir s’il y a du « potentiel » ou si c’est foutu. Je discute avec deux trois gars mais sans avoir spécialement l’intention de continuer. Plus pour me divertir et forcer mon esprit à voir de l’avant plutôt que de rester coincé sur ce qui vient de se terminer . sauf qu’au final la discussion devient très fluide avec l’un d’entre eux, et il veut me rencontrer. D’un côté, je trouve ça trop rapide: je n’ai pas tout à fait digéré cette rupture et j’aurai aimé souffler un peu. Mais en même temps, je n’ai pas l’intention de me laisser abattre. J’ai passé suffisamment de temps célibataire pour me connaitre. Le célibat ne me fait pas peur et je sais parfaitement vivre seule, donc a priori pas besoin de longs mois « pour me retrouver ». Si je ne me fais pas un peu violence pour rencontrer ce gars avec qui la conversation passe bien, je passerai peut-être à côté d’une belle rencontre. Et ça serait très bête aussi. Par contre, si rien ne se passe avec lui, ce n’est pas grave. discuter avec lui clairement m’aide à me remonter le moral, et je suis okay pour que ça ne soit qu’un coup de pouce de quelques jours, plutôt que de me lamenter seule dans mon appart en plein confinement.
    On a tous des histoires différentes. Oui il faut apprendre à vivre seul, se connaitre. C’est essentiel. Mais on a des capacités différentes à se projeter et à gérer nos douleurs. Je pense que si on est parfaitement honnete et transparent avec la personne qu’on fréquente, même une relation pansement peut être bénéfique. Le tout étant de ne jamais utiliser l’autre.

  • Bonjour! Je réponds très tardivement à cet article, que j’ai lu au gré de mes recherches en psychologie amoureuse. Il m’a beaucoup plu et j’adhère complètement à ta théorie de l’état de nécessité amoureuse. Je suis restée célibataire plusieurs années après une rupture difficile. Déjà, il m’a fallu du temps pour encaisser ! Puis, j’ai penser « sauter sur les occasions » que j’ai ensuite rencontrées (ou que l’on m’a gentiment incitée à rencontrer=)) Là, pas d’attirance au point d’y aller, même si j’avais, je pense, digéré mes histoires passées…eh bien, quand c’est à moitié oui, pour moi, c’est comme un non. Certains me diront qu’avec cette mentalité, on ne fera pas beaucoup de couples ni de bébés ! Mais comme toi, je n’ai jamais compris à 100% le besoin vital de certaines personnes à toujours être avec quelqu’un, le caractère needy… À part une croyance « je ne peux pas vivre seul ni finir seul ». Et inversement, quand je tombais amoureuse de mes ex, ça virait dépendance affective et tout le tralala. J’ai plusieurs types d’amies: celles qui, à 35 ans, n’ont jamais mis les pieds sur un site de rencontres et sont toujours en couple avec leur chéri historique (le premier !) Et d’autres, qui n’ont pas moins de qualités, mais qui galèrent et dont on présume en coulisses qu’elles sont trop exigeantes. D’un côté, je crois que chacun voit des avantages qui lui sont propres dans sa situation, à l’instant T. Quand on n’a connu que le couple, c’est toute l’expérience qu’on a donc on croit que c’est tout ce qu’il nous faut. Et quand on vit le célibat d’au moins plusieurs mois ou plusieurs années, on est câblés à ne penser qu’à soi, dans notre organisation quotidienne et on peut passer sans le savoir à côté de personnes que l’on pourrait intéresser. L’amour, c’est n’est pour moi, pas de l’auto persuasion mais une vraie rencontre… Il y aurait beaucoup à dire, et le sujet est super intéressant ! Merci d’en avoir parlé !

  • Bonjour. Un grand merci pour cet article qui a réussi à répondre à mes questions et comprendre enfin le comportement de mon ex mari durant les 16 ans et demi de mariage. Après chaque rupture ( on en a eu plusieurs durant ces années) le lendemain il était sur un nouveau coup… je donne un exemple concret grosse dispute à 22h je demande de quitter le foyer et le matin à 8h il prend le numéro d une fille dans le métro. Et cela a été ainsi durant toute nos séparations ! Je ne comprenais pas.. j avais l impression qu il n avait aucun amour pour moi .. aucun respect.. que du jour au lendemain il me zappait comme si je n avais jamais exister. aujourdhui après 16 ans et demi j ai pris la décision ferme de divorcer et d aller de l avant.. et c est toujours le même scénario … au final à lisant ton article je me rend compte que c était juste pour s accrocher à un rocher pour éviter le fond de la mer.. occulter la peine.. car en plus c est vraiment sa personnalité il est une personne qui n exprime pas ses sentiments à la base.. qui n admet pas la souffrance il va l occulté.. mais bizarrement j avais jamais fais ce lien avec son comportement et c’est tellement plus clair maintenant. Vraiment un grand merci ça va m aider dans ma reconstruction et pour l avenir.

Hanna Anthony

Alors que j'ai été une adolescente solitaire, la pratique de l'écriture m'a sauvée.

À 12 ans, j'ai rédigé ma première nouvelle sur l'ordinateur familial. Par la suite, je publiais régulièrement mes textes sur un blog. J'ai ensuite tardé à me lancer dans le roman, persuadée que je n'étais pas légitime à construire une structure narrative et des personnages forts.

En 2019, l'école d'écriture Les mots a lancé un concours auquel j'ai participé avec un texte très moderne sur les amours contemporaines. Les liaisons factices a figuré parmi les lauréats du concours. Un an plus tard, il a été publié dans une petite maison d'édition et vendu à 800 exemplaires.

J'ai également vendu mon propre recueil de textes en auto-édition, en moins de deux mois, plus de 500 exemplaires ont été écoulés.

Particulièrement intéressée par le genre du roman contemporain, j'ai fait évoluer mon écriture dans le cadre d'ateliers, notamment avec Chloé Delaume et Lolita Pille. J'ai affiné mon style, que je considère aujourd'hui comme inspiré de Delphine de Vigan et de Karine Tuil.

Je possède aussi un compte Instagram de mots, @relation_textuelle, suivi par plus de 40 000 personnes.

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